Le Juste Oublié
service, devenu hautement suspect aux yeux du gouvernement, va se trouver balayé par l’invasion de la zone sud et la tornade du S.T.O. Henri Maux donne sa démission, suivi par nombre de ses adjoints, comme lui engagés dans la Résistance, et choisit une position de retrait volontaire.
A Paris, dans de nouveaux postes plus effacés, il parvient encore à lutter efficacement contre les injustices de l’heure. C’est ainsi qu’il évite le S.T.O à près de deux cents jeunes fonctionnaires du ministère des Colonies. Son indépendance d’esprit – il a été l’un des rares hauts fonctionnaires à refuser le serment au Maréchal – sa clairvoyance et sa détermination rendent exceptionnel le parcours de ce fonctionnaire atypique.
Grâce à de très complètes archives familiales – privées et professionnelles – restées inédites jusqu’à ce jour, sa fille Antoinette Maux-Robert, s’est attachée à reconstituer de façon précise les sentiments et les choix de son père. Dans cet ouvrage, elle retrace l’existence du Commissariat à la Lutte contre le Chômage de zone sud, dont aucun historien n’a encore eu connaissance.
Pendant quinze ans, elle a interrogé plus de quarante témoins de l’époque – dont la plupart ont à présent disparu – et passé des centaines d’heures à consulter des fonds d’archives privés ou publics. Cet ouvrage est donc un livre d’histoire, très documenté et clair, malgré la complexité du sujet et de l’époque. C’est aussi l’histoire d’un homme de bonne volonté, qui voulait « servir » mais qui n’a jamais accepté d’agir contre sa conscience.