« J’admire la façon dont vous savez donner vie aux moindres objets d’une maison, que vous parvenez à faire goûter presque physiquement. A vous lire, je sens l’odeur de l’entrée de Viazac, ou de sa cuisine. J’entends les bruits de l’étage, je reconnais les pas d’oncle Roger, je frissonne au vent qui balaie la terrasse. Il y a dans votre façon d’écrire, une sorte de réalisme, à la fois méticuleux et léger. Vous dites les choses avec une densité étonnante. Vos phrases, précises et nettes, semblent s’enchaîner à toute vitesse mais les termes en sont si exactement choisis – parce qu’intensément sentis – qu’elles contiennent une prodigieuse richesse descriptive, inaperçue en première lecture. On est pris, ensorcelé et c’est pourquoi on y revient. Ces souvenirs, nés du cœur, sont plus humains que les plus intelligents montages. Merci pour Viazac, que j’ai envie maintenant de connaître. Donner à d’autres le désir de ce que l’on aime, n’est-ce pas la meilleure satisfaction que puisse connaître un écrivain? »
Alain Forissier, écrivain et historien